L'eau et l'agriculture

dans un contexte de changement climatique

C’est le thème de la soirée – Conférence et échanges -, organisée par le CDD Périgord Limousin, en partenariat avec l’Association AcclimaTerra, à Miallet, le 9 avril 2024.

Elle était animée par deux universitaires, Daniel Compagnon, professeur de science politique à Sciences Po Bordeaux, vice-président d’AcclimaTerra Nouvelle Aquitaine, et Emmanuel Joussein, professeur de Géosciences environnementales et hydrogéologue, à l’Université de Limoges.

Cette soirée a réuni 35 participants, parmi lesquels nombre d’agriculteurs, jeunes et retraités, aux exploitations très diverses, en taille et en nature.

Tout d’abord, deux exposés d’environ 45mn :

  • le premier, sur les changements climatiques observés et analysés au niveau de la planète, puis comparés au niveau national, suivis de prévisions faites suivant des modèles mathématiques,
  • le second sur la nature des sols en Aquitaine, recentré sur Dordogne/Haute-Vienne, région à faible capacité de stockage d’eau en sous-sols, avec la problématique de la disponibilité de l’eau sur certaines périodes de l’année, comme celle du partage de la ressource, des ébauches de remèdes par des stockages artificiels avec leurs répercussions environnementales.

Exposés suivis d’échanges approfondis avec l’assistance, qui comptait plusieurs personnes issues du milieu agricole, ayant de larges connaissances sur ces questions. Elles ont émis des points de vue complémentaires, des remarques sur leurs pratiques agricoles, des bilans sur les effets des réglementations de ce secteur. Il est constaté le grand écart, lourd de conséquences, entre les logiques politico-économiques et les attentes et besoins des agriculteurs, des citoyens-consommateurs et les urgences environnementales.

La soirée, commencée vers 20h, s’est prolongée jusqu’à 23h, attestant de l’intérêt de ces questions majeures et d’en débattre, même si comme le note Catherine Serve, administratrice du CDD, très impliquée dans l’organisation de cet évènement : « plus de données alarmantes enregistrées que de solutions approuvées ».